lundi 23 juillet 2012

Dictionnaire des vacances réussies


A

Artichaut : Plat de pauvre devenant une riche idée dans les pâtes

Avenir : Temps espaçant une pinte de la suivante
Ex : « Garçon, la même chose, mon avenir est vide ! »

Avignon : Théâtre géant mettant en scène même les supermarchés


B

Bière : Lubrifiant à usage social (cf. Rhum)

Bénévolat : État de transe où l'esclave a le sourire, même sous la pluie avec de la boue jusqu'aux genoux.

Bénévole (super) : Entité légendaire apparaissant en cas de catastrophe naturelle.
Ex : « -Est-ce un oiseau ? Est-ce un avion ?
-Non, c'est Super Bénévole avec son jean troué et sa paire de gants ! »


C

Célébrité : forme d'anonymat protégeant des adeptes l'ovalie
Ex : « -Mais... tu viens de manger à côté du plus grand créateur français de danse contemporaine !! C'est tout ce que cela te fait ??
-Le vieux type grisonnant ? Bof... Ho là bas, regarde... Patrice Laffont ! Chouette !! »

Cavillargues : Petit village d'irréductible soiffard.
Ex : « A Cavillargues, ils aiment tellement le liquide qu'ils passent leur temps dans la piscine. »

Caroline : Agent immobilière Tourangelle. Peut aussi s'utiliser en périphrase pour « envoyer des photos d'hommes à moitié nue à son chef »


D

Drue : forme de météorologie estivale transformant les ombrelles en parapluies


E

Étudiant : Espèce dont l'espérance de vie est proportionnelle à la fatigue de son prédateur à 4h du mat'
Ex : « @X$¤£ de djembé d'étudiant à la con. Qui se lève pour l'arrêter ? »


F

François : Amitié de 15 ans laissant le pillage du bar à discrétion.

Feux (d'artifice) : éclat de lumière dans le ciel prouvant sans doute possible que les gens étaient plus petit de l'autre côté du pont.

Flo : Diversion faisant croire que c'est lui alors que c'est l'autre, pas celui-là mais l'autre.
Ex : « -Flo !
-Oui ?
-Oui ?»


G

Guinguette : Lieu de perdition.
Ex : « Tiens, elle a perdu sa culotte ! » ou « Ma foi, après cette bonne soirée, j'ai oublié tous mes soucis ! »

Geek : Entité biologique inadaptée au déménagement


H

Heure : marque de goujaterie
Ex : « Oui, qu'il s'intéresse à toi lors de cette soirée prouve sûrement que tu es mignonne; mais dis moi... il était quelle heure exactement ? »

H (Arthur) : Niveau de réseau assez important pour faire rimer éclabousse avec pamplemousse, sans rougir, et pouvoir passer à la radio

Helios : ennemi n°1 des vacances réussies. Actuellement en grève du zèle avec son jumeau Apollon et son pote Rê

I

Isolation : Action de donner aussi ses vacances à son téléphone


J

Joueur (bon) : Joueur fouillant les règles jusqu'à avoir raison
Ex : « Mais quel bon joueur !! »

Joueur (mauvais) : Joueur fouillant les règles jusqu'à avoir raison
Ex : « Mais quel mauvais joueur !! »


K

KGB : bon côté de la « Guerre froide », sauf quand on perd.
Ex : « Pika jouait le KGB et il bluffait quand il faisait semblant de bluffer. »


L

Limpide : contraire parfait d'une règle d'un jeu en allemand traduit par ordinateur et expliqué à 2h du mat' après plusieurs lubrification à usage sociale (cf. Bière et Rhum)


M

MDJT : Congrégation d'alchimistes ludiques ayant réussi la transmutation du travail en jeu.

Mathgon : Maître des clefs
Ex : « Où est ce que j'ai pu mettre les clefs ? »


N

Nicolas : Steve Austin de la crise.
Ex : « Et là ils m'ont dit : Nicolas on te fera que le genou ! Pour 3 milliards t'as plus rien »


O

Organisation : Manière personnelle de préparer son voyage. Souvent reconnaissable pas son absence totale.


P

Pika : Horde mongol d'origine indéterminée s'étant sédentarisé dans un temple zen.

Pétasse : Forme de vie aimant les connards, mettre des bébés dans des grilles-pains et se faire filmer par des vieux en polo blanc.
Ex : « -Pétasse !
-Connard ! »

Personne : forme de courage teinté de folie féminine pour faire abstraction de 85kg de bêtises et autres susceptibilités
Ex : « Non mais lui c'est personne ! »

Peuchère : Onomatopée pouvant signifier n'importe quoi.
Ex : « Peuchère [ici le reste de votre phrase] »


Q

Quoa : Expression idiomatique de fin de soirée arrosée entraînant la pensée du « pourquoi j'ai voulu rendre service ? » ou du « Qu'est ce que je fous encore là ? » chez son récepteur
Ex : « -Quoa ???
-Heu... c'est un mouchoir. Pour votre nez... les coups de boules ont tendance à les faire saigner... voilà voilà... »


R

Rossana : État d'esprit entraînant la croyance que le meilleur de l'Italie c'est ici, alors qu'on est encore loin de la Toscane.

Rhum : Lubrifiant à usage social permettant une gueule de bois commune (cf. Bière)


S

Squat : magie donnant à un salon l'apparence de n'importe quelle pièce (chambre, salle de jeu, cinéma...)
ex : -super ton squat !
-Non, ça c'est vraiment la cuisine !

Scène : Champ de bataille où heureusement le ridicule ne tue pas, surtout en chemise à carreaux.
Ex : « il m'a monté sur scène ! »


T

Tours : Petite bourgade étudiante où l'implacable verdure est heureusement compensée par de drastique économie portefeuillaire.


U

Utile : qualificatif des objets indispensables (réservé normalement à ceux oublié chez-soi)
Ex : « Un parapluie est utile !! »

V

Voiture : lieu d'expression corporelle

Vacances : Phénomène de compression du temps faisant paraître celui-ci beaucoup trop court. A ne pas confondre avec Vacances (à Dunkerque) produisant le phénomène inverse


W

What (you need) : Cri de guerre plongeant le touriste incrédule au cœur d'une danse endiablée (et accessoirement d'une foule d'autochtones)


X

X (…) : partenaire des longs moment d'intimité
Ex : « -Mes vacances ? Classé X... X-Men, X-Men 2, X-Men 3...


Y

Yeux : organes favorisant l'illusion du réveil après un café.


Z

Zut (flûte, sac à papier) : expression bornant les frontières d'un léger épanchement d'humeur, frontières extrêmement proche de celles du mode barbare berserk tendance rouge

dimanche 8 juillet 2012

Crime & Réglement


Cette histoire prend place dans une école. Non pas l'une de celles où les élèves ont des fusils d'assaut dans leur sac de sport non, plutôt une maternelle. Cependant, ne vous laissez pas bercer par l'aspect poupin de ses bambins, ils peuvent être bien plus dangereux.
En voici la preuve...



ooooooooooooooooooooooooooooooooo


-Je vous assure Monsieur le directeur : DE SES MAINS ! S'emballa l'enseignante avec une hystérie digne des meilleurs bouilloires. Elle posa un dessin avec force sur le bureau et s'en éloigna comme si celui-ci aurait pu lui rendre la pareille.

Le Directeur attrapa la feuille colorée avec gravité, l'approcha de ses yeux vitrés par des doubles foyer avant de la lâcher sous le dégoût.
-Vous reconnaissez les traits de votre enfant ?
-Et bien, répondit le père gêné en examinant à son tour le vélin du crime, il s'agit d'un dessin d'enfant alors...
-MONsieur... il ne s'agit pas d'un DESSIN d'ENFANT. Dans le dos du directeur l'enseignante répéta les deux mots comme un mantra maudit. Ce qui se passe ici est très grave. Ne le prenez pas tant à la légère. Ne souriez pas monsieur. Ne souriez pas.

-Enfin...
-Il n'y a pas d' « enfin ». Le monde n'a pas survécu par des « enfin ». Là où vous voyez un innocent gribouillis, nous voyons le début d'un traumatisme grave. Un traumatisme dont vous êtes sûrement la source.
-Mais...
-Pas de « mais ». Rien. Madame Schtrude appelez les services à l'enfance immédiatement.


ooooooooooooooooooooooooooooooooo

-La pièce à conviction n°1 est bien pris en compte par la cour.
-Objection madame le juge hurla l'avocat provoquant l'émoi de la foule et la réprobation des centaines de milliers de spectateurs regardant la diffusion du procès.
-Vous ne pouvez objecter contre une preuve formelle et encore moins contre la cour maître, asséna la vielle juge dont les cheveux blancs tressautaient aux même rythme que son marteau. Le calme revint dans la salle.

-Si, je le peux répliqua l'avocat au sourire chatoyant sous les flashs. Si l'orange de cet enfant est bleu, c'est que... la foule se suspendit à ses lèvres... c'est que plus aucune autre couleur n'était disponible. J'ai dans cette enveloppe l'inventaire exacte des tubes de peinture. Des « ho » se soulevèrent dans la salle suivant la pochette en papier craft
-Merci maître. Cette pièce va être versé au dossier. Blam blam fit encore le marteau. Messieurs les journalistes, un peu de décence ; nous traitons ici d'un grave cas de démence infantile. Témoin suivant. Vous êtes ?

-Bonjour madame le juge. Je suis le commissaire Liabes en charge des affaires auprès de la petite enfance.
-Bien. Vous vouliez nous lire la déposition de la petite voyons, la magistrate rajusta ses lorgnons, la petite Élisabeth. Nous vous écoutons.
-Merci madame le juge. Tiré à quatre épingles, le commissaire sortit de sa veste au motif rappelant ceux de Calder, une feuille de papier. Il la déplia. A la question « pourquoi avoir dessiné une orange bleue ? ». La prévenue répondit « Parce que c'était jolie ». La salle tangua. Des chants religieux jaillirent spontanément de ses 4 coins pour la protéger du mauvais sort.
-Calmez-vous, calmez-vous ! Ou je poursuis cette séance à huis clos. Ce sera tout commissaire, votre témoignage est assez accablant. Maître... des questions ?
-Non madame le juge répondit l'avocat . Son sourire était autant froissé que son enveloppe qu'il ne cessait de tripoter nerveusement. 

-Témoin suivant !
-Madame Henleïre, spécialiste du comportement chez les jeunes impubère.
-Allez-y.
-Et bien comme je l'exprime dans mon livre, que voici, cette capacité de l'enfant à imaginer les images de sa dimension physique sous un autre angle que la réalité, une sorte d'alter réalité pour vulgariser, démontre un problème cognitif majeur dans l'être du patient, que celui-ci soit de son moi ou de son surmoi, temporel ou intemporel, et engendre à chaque acte une poussée de son mal être, engendré par son contexte psycho-social, son expérience intérieure et/ou son milieu psycho-éducatif, cette fracture égo-individuel trouve alors son exutoire dans la représentation de ses failles.

...

-Madame Henleïre, je crois que vous avez trop détaillé votre analyse. En effet, une partie de la foule, bouche bée, semblait ne même plus savoir comment appeler son nez.
-Environnement pas solution. Environnement problème. Enfant devenir fou.
La foule salua la savante explication par un « Ha » entendu et applaudi la scientifique lorsqu'elle posa à côté de son unique ouvrage de référence sous le crépitement de la curiosité journalistique.

Les coups de marteaux du juge se perdirent dans le brouhaha et, comme tous les gens honnêtes, les spectateurs connurent la conclusion du procès après une page de pub.


ooooooooooooooooooooooooooooooooo

-Tu vois Élisabeth. Prends en une autre. Les oranges sont oranges, pas bleus. Oranges. La directrice du centre de recentrage de l'être sur la véracité authentique du présent sourit aux mots du papa. Avec condescendance, elle recula de quelques pas, laissant à la petite famille autant d'intimité que pouvait en apporter un parloir bondé. 

-Je sais bien papa qu'elles sont orange papa.
-Enfin Élisabeth, alors pourquoi n'en as-tu pas parlé lors de ton évaluation ? Tu sais que la prochaine n'est que dans 2 ans.
-Je sais papa, Maman pleure moins.
-Je... Tu le verra par toi même quand elle viendra te voir. Nous... nous avons pris de la distance. Alors que leur as-tu dis lors de ton évaluation?

-La vérité...
-Voilà, c'est ça. Il faut toujours dire la vérité !!

-... je leur ai dis « à quoi ça sert la liberté si on ne peut pas rêver ? »




 https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6m_4ePMdGqOKzRE-IsU4narUoP4C3NhL2_HpcjMfOnMp7ZeuogrFeoL3FxyP_yAJhfWXCrJwYU6oBGvtb4mixgxGrjTwv0uWoteVt7xkfZTzKqa8ezzxUImSN-YSnMoLCw3GPGbmnMjg/s1600/dessin_enfant_etude-Bade-Wu.jpg