Il était une fois un enfant
contemplant le toit du monde.
Il aimait cette rivière de
diamant dans son écrin d’ébène
Nuit après nuit, Été comme
Hiver, son nez pointait vers le ciel.
Il s’émerveillait de la
moindre lumière, du plus minuscule des astres.
Ses yeux ouverts, telles des
soucoupes volantes, n’en perdaient pas un morceau.
Il rêvait éveillé, son regard
étincelant.
Bientôt, son attention se
concentra sur une petite parcelle d’univers ; et celle-ci
devint le sien.
C’était une étoile. La plus
belle qu’il eut admiré…
A son cœur, elle irradiait,
éclipsant toutes les autres. C’était son soleil, l'axe de son
tout.
Le jeune garçon prit alors une
échelle, et voulu la toucher du bout des doigts. Une simple caresse.
Un petit bout de bonheur. D’éternité.
L’outil fut cependant trop
petit !
Le jeune garçon devint jeune
homme. Chevauchant des idées d’un autre bois.
Il clama, déclama, alluma sa
flamme pour attirer la belle… mais celle-ci resta loin. Trop loin.
Bien au-dessus de ses envies.
Par tous les moyens, il tenta de
la séduire ; mais ne fit que courir. Encore et encore.
Plus il s’approchait, plus
elle reculait, brillant toujours plus fort et toujours plus haut.
Les mains dans ses tempes
grises, l’homme était persuadé qu’elle étincelait pour lui.
Rien que pour lui.
Elle ne l’aurait pas fait pour
un autre. Non !
Si proche, si désirable, si
fragile.
Elle ne pouvait être qu’à
lui. A lui.
A lui...
Et le vieil homme s'effondra,
De tout son long.
Moralité
A trop courir la passion,
On finit par se prendre les pieds dans son pantalon
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